Un voyage dans les traces d’une histoire commune
1er jour : Invitation à l’Ambassade de France, à Cotonou, par Madame l’Ambassadrice Véronique Brumeaux et Monsieur Jean-Michel Kasbarian, Directeur le l’Alliance française, qui nous ont soutenus depuis la genèse du voyage scolaire. Les élèves découvrent le rôle d’une ambassade et sont initiés au pays qui les accueille. Une collation et une visite des lieux clôt cette présentation avant notre départ pour Ouidah.
A l’hôtel La Diaspora, notre partenaire pour le séjour à Ouidah, à quelques centaines de mètres de la porte du non-retour.
Petit déjeuner avant le départ pour le collège-lycée CEG 1 Bertrand Dagnon de Ouidah.
Première rencontre avec les élèves et les professeurs béninois.
Une rentrée des classes en pleine vacances de Pâques, spécialement organisée pour les collégiens de Guadeloupe!
Derrière ce petit orchestre, ovation et accueil chaleureux par les 2000 élèves et leurs professeurs.
Depuis des mois, les élèves de Ouidah préparent un spectacle en l’honneur de leurs invités qui viennent de voyager durant deux jours.
Les chants, les danses, les spectacles s’enchaînent durant toute l’après-midi. L’émotion est intense devant tant de signes d’amitié et de racines communes.
Après trois bonnes heures de liesse ininterrompue, le temps de faire connaissance est arrivé. Alfred Koundé, le directeur très impliqué de l’établissement d’accueil et Elisabeth Desbois, professeur d’histoire et géographie du collège Alexandre Macal de Saint-François, orchestrent les présentations. Les barrières, les appréhensions n’existent pas.
L’après-midi se termine autour du gwoka rapporté de Guadeloupe, cadeau réalisé par Joël Sejor (Gwad K’Tam), décoré par Olivié (Taïnos) et offert aux élèves de Ouidah en présence des Tériba, chanteuses bien connues au Bénin, de Marilyn Dahomay, José-Gérard Toucet pour Génération Timoun TMA, des professeurs guadeloupéens et béninois, ainsi que des fondateurs de TMA Festival.
La rentrée a eu lieu ! Les professeurs ont préparé un programme en collaboration : géographie croisée, histoire de la traite atlantique au départ de Ouidah et de l’esclavage aux Antilles.
Ouidah : le temple des Pythons, l’animal sacré au Bénin.
Visite incontournable, mais non obligatoire. Surprise, tout le monde vient. La curiosité l’emporte sur la crainte et ce python passe au tour du cou de tout le monde … enfin presque, mais on taira le nom des profs qui ont observé la scène de loin.
Le Bénin est aussi à découvrir dans sa modernité et le dynamisme de sa population.
Nous avons rencontré Ismène, qui nous a exposé son parcours de créatrice de l’entreprise Ismast Energy qui installe des panneaux solaires et des pompes à eau pour les agriculteurs isolés. Elle est également très engagée dans la formation des femmes.
Les initiatives au Bénin sont parfois prises par des Guadeloupéens qui ont décidé d’un retour en Afrique.
C’est le cas de la Famille Jah qui a adopté un mode de vie basée sur une agriculture traditionnelle et créé une école qui rassemble une centaine d’élèves qui sans les Jah n’auraient sans doute jamais reçu d’éducation scolaire.
A l’invitation de la Mairie de Ouidah, déjeuner avec une délégation de la commune des Anses d’Arlet (Martinique).
A cette occasion, Aude Cioly- Drelin, documentaliste du Collège Macal et Suzanne Dimosi remettent au premier adjoint de Ouidah, la médaille de la ville de Saint-François et une lettre de la part de son Maire, M. Laurent Bernier, pour le renouvellement du jumelage entre les deux communes, à l’initiative il y a 26 ans, de Monsieur Ernest Moutoussamy, ancien Maire de Saint François.
Cotonou, fin du séjour :
Madame Eugénie, comme tout le monde l’appelle ici, nous aura accueilli à l’arrivée ainsi qu’au retour, à la Villa Livingstone dont elle est la propriétaire. Jean-Luc, le chef cuisinier (à l’arrière-plan) s’est chargé de satisfaire les appétits d’adolescents en mal de pizzas et de hamburgers après un sevrage de quinze jours …
26 élèves de Saint-François, jumelée avec Ouidah depuis 26 ans, joli symbole (fortuit). Les deux anciens Maires de Saint-François, Ernest Moutoussamy et Laurent Bernier que tout oppose au plan politique, mais que tout réunit quand il s’agit de l’avenir des enfants, ont montré que le bien faire, qui appartient à chaque être humain, est toujours plus fort que son contraire.
C’est ce que les élèves des deux bords de l’Atlantique, leurs professeurs, les partenaires qui ont accompagné ce projet, nous ont montré tout au long du voyage et de sa préparation.
Au Bénin, quand un exposé en classe se termine, la formule rituelle pour signifier le contentement de tous est toujours « ça s’applaudit ».
Alors maintenant que ce projet a été mené à bien, et avant que le suivant ne soit lancé, on dira
« ça s’applaudit ».